La manifestation au Bélarus prend de nouvelles formes
1 décembre 2020 | BYHelp-Mediagroup
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Alors que depuis 16 semaines déjà les Bélarussiens défendent leur droit d’utiliser la culture nationale et les symboles nationaux, Alexandre Loukachenko tente de toutes ses forces d’étouffer toute manifestation d’appartenance à la nation bélarussienne. Lors d’une rencontre avec le ministre de la Défense, le dictateur se plaint du faible niveau de patriotisme, le considérant exclusivement comme un service aux autorités.
Malgré la répression sévère et les nombreuses poursuites pénales engagées contre des manifestants pacifiques, les protestations de masse se poursuivent dans le pays. Cette semaine est passée sous le signe du « 0 ppm » : ainsi des dizaines de médecins, étudiants, ouvriers d’usine et habitants de nombreuses villes ont exprimé leur solidarité avec le docteur Artsiom Sarokine et la journaliste du portail TUT.BY Katsiaryna Baryssevitch, inculpés dans le cadre d’une affaire pénale pour avoir divulgué les informations que le sang de Raman Bandarenka assassiné contenait 0 pm d’alcool. Dans le même temps, l’affaire sur le fait même de la mort de Raman n’a jamais été ouverte.
La « Marche des voisins » de dimanche a de nouveau eu lieu dans tout le pays : des dizaines de milliers de personnes sont sorties dans leurs cours résidentielles et se sont réunies en petites colonnes, tandis que les forces de l’ordre tentaient en vain de les disperser. Avec, comme toujours, des coups de feu et du gaz lacrymogène.
Tout cela s’est déroulé dans le contexte d’une rencontre entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergey Lavrov, qui a apporté les « salutations » à Loukachenko de Poutine et a rappelé les promesses faites par le dictateur lors de la réunion de Sotchi.