Les États-Unis renouvellent les sanctions contre les entreprises bélarussiennes ; les prisonniers politiques d’une prison de Mahileu sont marqués par une couleur ; l ‘« école polonaise » de Brest sera liquidée
19 avril 2021 | Voice of Belarus
Les États-Unis renouvellent les sanctions contre Belneftekhim et 8 autres entreprises publiques bélarussiennes
Aujourd’hui le 19 avril, Svetlana Tikhanovskaïa a accueilli l’ambassadrice américaine Julie Fischer. Mme Fischer a déclaré à Mme Tikhanovskaïa que le département du Trésor des Etats-Unis renouvelle les sanctions contre neuf entreprises publiques bélarussiennes. D’ici 45 jours, la coopération avec ces entreprises devrait être arrêtée.
Les sanctions sont imposées en raison de la violation systématique des droits humains au Bélarus. Auparavant, les sanctions étaient levées, mais en mars 2021, les États-Unis ont annoncé qu’ils les relanceraient, et le régime ne peut éviter cela que s’il libère des prisonniers politiques et entame un dialogue avec le peuple. En réponse, le régime de Loukachenko a déclaré qu’il n’y avait pas de prisonniers politiques au Bélarus.
Les prisonniers politiques d’une prison de Mahileu sont marqués par une couleur
Dans les lieux de détention, des étiquettes avec le nom du détenu et la peine d’emprisonnement sont cousues sur les vêtements des détenus. Cette étiquette est généralement blanche. Les proches des prisonniers d’une prison de Mahileu rapportent le fait que les prisonniers « politiques » ont une marque rouge. Ceci est fait pour que le prisonnier « spécial » soit remarqué par le personnel de la prison et par d’autres condamnés.
Depuis le début du mois d’août, on connaît de nombreux faits liés à l’utilisation de différentes couleurs afin de marquer les manifestants arrêtés. De la couleur que la police utilise pour marquer la personne arrêtée, dépend le type de torture auquel elle est soumise.
Auparavant, dans les prisons bélarussiennes, les personnes purgeant des peines pour drogue étaient désignées de cette manière, l’ONU a reconnu cette pratique comme discriminatoire.
L‘« école polonaise » de Brest sera liquidée
Les attaques contre la minorité polonaise au Bélarus ne s’arrêtent pas. Aujourd’hui, le tribunal de la région de Brest a pris la décision de liquider « l’école polonaise ». La plainte a été déposée par le parquet de Brest « afin de protéger l’Etat et les intérêts publics ».
Fin février 2021, l’école a accueilli un événement dédié à la « Journée des soldats damnés » avec la participation du consul polonais à Brest Jerzy Timofejuk. L’événement a provoqué une scandale diplomatique entre Minsk et Varsovie. La directrice de l’école Hanna Panichava est en prison : elle est accusée d’« incitation à la haine et de réhabilitation du nazisme ». Comme d’autres accusés dans l’« affaire de l’Union des Polonais », Panichava risque jusqu’à 12 ans de prison. Les défenseurs des droits humains l’ont reconnue prisonnière politique.
De nouvelles peines aux manifestants au Bélarus
Trois habitants de Mahileu ont été condamnés à de 3 à 3,5 ans de prison pour avoir suspendu des poupées avec des visages de fonctionnaires. Ils ont été reconnus coupables de hooliganisme et d’insulte au président.
Un habitant de la région de Minsk a été condamné à 2 ans de restriction de liberté pour avoir insulté publiquement Loukachenko dans un commentaire sur le réseau social VKontakte.
Le tribunal de Hrodna a reconnu extrémiste le canal de messagerie Telegram « Hrodna 97% ».