L’UE a présenté le projet du Plan global pour le Bélarus et s’est engagée à adopter des sanctions dans les semaines à venir ; dans les prisons bélarussiennes, les prisonniers politiques sont battus pour une grève de la faim et privés d’assistance médicale
10 mai 2021 | Voice of Belarus
L’UE a présenté le projet du Plan global pour le Bélarus.
Ce jour, en réunion en ligne avec Sviatlana Tsikhanouskaya, Maciej Popowski, directeur général du département de la politique européenne de voisinage et négociations d’élargissement (DG NEAR), a présenté le projet du Plan global d’aide de l’UE pour le Bélarus.
Le plan prévoit une assistance macrofinancière dédiée au Bélarus et un soutien aux réformes politiques et économiques avec la participation du FMI, de la Banque mondiale et de la BERD. L’aide sera attribuée exclusivement au Bélarus démocratique, et non au régime pendant la période de transition et après de nouvelles élections libres. Le Plan a été soutenu par la Conseil de coordination, la Gestion nationale anti-crise et Veronika Tsepkalo, qui ont signé un appel à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à publier le Plan et soutenir l’initiative d’une conférence internationale de haut niveau sur la sortie de crise au Bélarus.
Le représentant de l’UE a annoncé l’adoption d’un prochain paquet de sanctions à l’encontre des autorités bélarussiennes dans un avenir très proche
Le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a déclaré que le quatrième paquet de sanctions pourrait être adopté « dans les semaines à venir ». « Au Bélarus, le régime continue de réprimer et d’intimider ses citoyens. En outre, c’est la communauté polonaise qui subit des oppressions. Nous travaillons sur le prochain paquet de sanctions, qui, je l’espère, sera adopté dans les semaines à venir », a déclaré Josep Borrell. Le quatrième paquet tiendra compte de « tout ce qui se passe dans le pays », a-t-il souligné.
L’UE explique la longue préparation de ce paquet par le fait que Bruxelles devait étudier l’efficacité des sanctions déjà imposées. Aujourd’hui, 88 personnes sont soumises à des restrictions, y compris Alexandre Loukachenko, ainsi que sept entreprises et institutions.
Aujourd’hui également, au cours de sa rencontre avec le président roumain, le président polonais, Andrzej Duda, s’est exprimé sur l’indépendance du Bélarus : « En premier lieu, il faut être vigilant et surveiller la situation. Ensuite, en cas de menace de l’autre côté ou sur la scène internationale, il faut se tenir prêt à défendre le Bélarus afin de préserver sa souveraineté », a-t-il déclaré.
Le prisonnier politique Siarhei Verashchahin s’est vu refuser un examen médical d’urgence
Les proches du prisonnier politique Siarhei Verashchahin ont annoncé qu’il nécessitait un examen médical et un traitement d’urgence. L’administration de la colonie pénitentiaire où l’homme est détenu le lui refuse, en invoquant la quarantaine en raison du coronavirus.
Siarhei a été condamné à cinq ans de prison en vertu de l’article 364 du Code pénal (violences contre les fonctionnaires de police). Il a été arrêté le 12 août à son domicile. Au cours de son arrestation, il a été sévèrement battu. Transporté à l’hôpital, il présentait le diagnostic suivant : traumatisme crânien fermé, contusion cérébrale, contusions multilatérales de la colonne vertébrale, des articulations des genoux, des coudes et des régions temporales.
A présent, il souffre constamment de migraines et de vertiges, d’un voile noir aux yeux, le côté gauche de son corps s’engourdit : son visage, sa main, sa jambe, lui causant des difficultés pour parler et bouger. Ses articulations des genoux et des coudes sont douloureuses. Sa vue se dégrade. Cependant, il ne bénéficie d’aucune assistance médicale.
Les proches de Siarhei espèrent attirer l’attention sur la situation afin d’inciter la direction de la colonie correctionnelle N° 13 à agir.
Les prisonniers bélarussiens, sont-ils battus pour une grève de la faim ?
Le 24 avril, à Zhodzina, la police anti-émeute a fait irruption dans un sauna privé et interpellé 13 femmes et 7 hommes. Selon les forces de l’ordre, les personnes arrêtées « avaient organisé un événement non autorisé en utilisant des symboles de protestation ». Plus tard, tous les hommes ont été condamnés à 15-25 jours d’emprisonnement.
Indignés par l’arrestation illégale et injustifiée, les détenus Yauhen Sheliapen, Aliaksandr Kavaliou et Stanislau Repkin ont entamé une grève de la faim. Les hommes ont été passés à tabac pour leur initiative. Ils ont subi des coups pendant cinq jours jusqu’à ce qu’ils interrompent la grève de la faim.
Selon le chaîne Telegram « Blouses blanches », après 15 jours de détention (sur 25 au total), Stanislau Repkin s’est retrouvé à l’hôpital avec une crise d’hypertension et de nombreuses ecchymoses sur tout le corps. Actuellement, personne ne sait où il se trouve. Il semblerait que Yauhen Sheliapen ait une jambe cassée. Malgré cela, les médecins ne sont pas autorisés à rendre visite aux hommes, aucune aide n’est dispensée. Les colis pour prisonniers contenant des médicaments, des vêtements et de la nourriture ne sont pas autorisés. L’accès au pénitencier est interdit aux avocats.