Belarus Daily | 3 jui

En Grèce, Pratassevitch était suivi par des services spéciaux ; la licence d’exploitation de la Centrale nucléaire bélarussienne non conforme aux normes de sécurité ; une ville régionale qui n’abandonne pas

3 juin 2021 | Voice of Belarus
Dans le centre de Varsovie, une action impressionnante a eu lieu – la diaspora bélarussienne a rencontré Svetlana Tikhanovskaïa et Pavel Latouchka.
Source : t.me/kyky_org

Des services spéciaux ont suivi Raman Pratassevitch en Grèce

Source : Radio Svaboda

Les agents du renseignement grec ont signalé aux médias locaux qu’au moins trois personnes non identifiées suivaient Raman Pratassevitch à Athènes depuis son arrivée le 9 mai à la conférence économique. Après la conférence, le 16 mai, Pratassevitch est parti en vacances en Crète avec sa compagne, où ils étaient également sous la supervision, probablement, d’agents des services spéciaux bélarussiens ou russes.

Selon un représentant du ministère grec de l’Intérieur, une analyse des enregistrements de vidéosurveillance « des hôtels en Crète et dans l’aéroport » a laissé comprendre qu’ils étaient suivis par des agents de renseignement titulaires de passeports russes. « Nous estimons que ces personnes ont agi au nom du Bélarus et ont aidé à établir que Pratassevitch était à bord de l’avion lorsque celui-ci survolait le Bélarus », a-t-il ajouté.

Les services spéciaux grecs sont indignés, ils considèrent cette opération comme une violation des règles officieuses. Le ministère de l’Intérieur du pays mène sa propre enquête, qui pourrait faire partie de la réponse européenne commune concernant l’atterrissage forcé de Ryanair.

UE : l’autorisation d’exploiter la Centrale nucléaire bélarussienne a été délivrée avec des violations de la sécurité

Source : Deutsche Welle

La Commission européenne a regretté que le Bélarus ait décidé de commencer à exploiter la Centrale nucléaire bélarussienne près d’Astraviets, « n’ayant pas respecté toutes les recommandations de sécurité contenues dans le rapport de test de résistance de l’UE de 2018 ». « Bien que la décision sur l’autorisation commerciale de la station d’Astraviets relève de la responsabilité des autorités nationales, sous la supervision du régulateur national, il est nécessaire d’assurer la sécurité maximale de la centrale. C’est encore plus important, vu la proximité du pays avec la frontière de l’UE et la capitale de la Lituanie, Vilnius », apprend-t-on de la déclaration de Kadri Simson, commissaire européenne à l’énergie.

La Commission européenne insiste pour que le Bélarus résolve les problèmes de sécurité nucléaire à la centrale nucléaire d’Astraviets en toute transparence, ce qui comprend l’expertise de l’ENSREG.

L’incroyable Jabinka – une bourgade qui n’abandonne pas

Source : BELSAT

Jabinka est une ville satellite de Brest, avec 13 mille habitants. Peu de gens s’attendaient à ce que les habitants de cette ville tranquille soutiennent la contestation. Et ils protestent depuis août 2020 et ne se sont pas soumis jusqu’à aujourd’hui.

Henadz Choutaù, originaire de Jabinka, a été tué par des agents des forces de l’ordre ayant fait usage de leur arme de service lors de manifestations pacifiques.

Il n’y a pas si longtemps, des militants ont jeté des portraits de Loukachenko à la poubelle, certains d’entre eux étaient tachés d’excréments. Après cela, une véritable opération spéciale s’est déroulée à Jabinka, avec des arrestations et des perquisitions. Les voitures de police circulent constamment dans la ville. Dans le même temps, les autorités font tout pour empêcher les gens de se rassembler et de s’unir : des bancs de la place principale ont été enlevés, des socles publicitaires ont été enlevés dans toute la ville, car des tracts de protestation y étaient constamment collés.

« Aujourd’hui Jabinka ressemble à une ville occupée », disent les habitants de la ville, mais ils sont fiers d’eux-mêmes et n’abandonnent pas.

L’activité des agents des forces de l’ordre et procès du jour

Source : NN.BY

Aujourd’hui ont été arrêtés le blogueur Youtube, journaliste du média Tribuna.com Aliaksandr Ivouline et un ancien employé de la chaîne de télévision publique Iaraslaù Pissarenka.

À Hrodna, la police anti-émeute est venue au magasin Admetnasts, qui vend des produits avec des symboles nationaux bélarussiens. Les forces de l’ordre ont saisi des marchandises aux couleurs blanc-rouge-blanc. La propriétaire du magasin a été arrêtée.

Les étudiants de l’Université d’État Saveli Doubovik et Volha Vaïtovitch ont été expulsés de l’université parce qu’ils sont venus au tribunal pour soutenir les étudiants-prisonniers politiques. Le soir, on a appris que Saveli avait été arrêté.

13 autres Brestois ont été condamnés dans l’affaire de « la ronde ». Ils ont été condamnés à des peines de 1,5 à 2 ans de résidence avec travaux forcés, l’un des accusés a été condamné à un an de prison ferme à régime strict.

Siarheï Broùka.
Source : BELSAT

Le soir du 2 juin 2021, dans le parc Tsivali à Minsk, la police a arrêté au moins 10 personnes qui étaient en train de discuter et de promener leurs chiens. Aujourd’hui, le tribunal du district Frounzenski de Minsk a condamné toutes les personnes arrêtées à des jours de détention ou à d’énormes amendes. Le procès-verbal avait établi qu’ils avaient participé à une manifestation de masse non autorisée (art. 24.23 du Code administratif), ont applaudi et scandé des slogans.

Parmi les personnes arrêtées se trouvait le chirurgien de 31 ans, Siarheï Broùka. Il n’a pas reconnu sa culpabilité. Selon lui, il a vendu un appartement et est allé chercher des cartons pour le déménagement. Près du parc, il a aperçu ses connaissances et s’est approché pour discuter avec eux. Ayant appris son déménagement dans un des quartiers les plus contestataires, le juge a condamné Siarheï à 30 jours de détention.